04 juin 2017

Notre ami le rutabaga


Pourquoi mettre le Rutabaga au menu?

Pour les légumes en général et les crucifères

Plusieurs études épidémiologiques ont démontré qu’une consommation élevée de légumes et de fruits diminuait le risque de maladies cardiovasculaires, de certains cancers et d’autres maladies chroniques1,2. Quelques mécanismes d’action ont été proposés pour expliquer cet effet protecteur; la présence d’antioxydants dans les légumes et les fruits pourrait y jouer un rôle2.
En ce qui concerne les légumes de la famille des crucifères (entre autres le navet et le rutabaga, le brocoli, et le chou-fleur), des études épidémiologiques démontrent que leur consommation régulière pourrait contribuer à prévenir certains cancers tels que celui du poumon, des ovaires et des reins (dans ce dernier cas, chez la femme)3-5. Par ailleurs, une étude a démontré qu’une consommation fréquente de crucifères (plus de 30 fois par mois) était associée à une plus faible concentration sanguine d’homocystéine6, un acide aminé constituant un facteur de risque de maladies cardiovasculaires lorsque sa concentration est trop élevée dans le sang7. Enfin, une étude explorant la fonction cognitive chez les femmes âgées a constaté que celles qui consommaient le plus souvent des crucifères présentaient un déclin cognitif plus faible que celles qui en consommaient le moins souvent, un résultat pour l’instant encore préliminaire8.

Pour le navet et le rutabaga

Glucosinolates
. Ces composés se trouvent principalement dans les crucifères, dont le navet et le rutabaga9. Les glucosinolates sont biologiquement inactifs, mais lorsque l’aliment subit des transformations physiques (haché, mastiqué, etc.), les glucosinolates entrent en contact avec un enzyme présent dans l’aliment, appelé myrosinase. Les glucosinolates peuvent alors se transformer en molécules actives appelées isothiocyanates : plusieurs de ces molécules contribueraient à limiter le développement du cancer10-12. La cuisson réduit l’activité de la myrosinase, diminuant la possibilité de transformer les glucosinolates en composés actifs. Toutefois, la flore bactérienne intestinale peut également transformer les glucosinolates en isothiocyanates11,13, ce qui pourrait compenser partiellement la perte de l’activité de la myrosinase des aliments cuits.

Phenylethyl isothiocyanate (PEITC). Cet isothiocyanate actif est issu de la transformation de la gluconasturtiin, un glucosinolate que contiennent le navet et le rutabaga. Au cours de recherches in vitro, le PEITC a notamment diminué le développement de cellules cancéreuses et de certaines métastases13,14. Cependant, d’autres études sont essentielles afin de vérifier si ces propriétés peuvent s’appliquer à l’humain, mais surtout si la consommation de navet ou de rutabaga procure les mêmes avantages que le PEITC en soi.

Source Phosphore. Le rutabaga est une source de phosphore (voir notre fiche Palmarès des nutriments Phosphore). Le phosphore constitue le deuxième minéral le plus abondant de l’organisme après le calcium. Il joue un rôle essentiel dans la formation et le maintien de la santé des os et des dents. De plus, il participe entre autres à la croissance et à la régénérescence des tissus et aide à maintenir à la normale le pH du sang. Finalement, le phosphore est l’un des constituants des membranes cellulaires.

Source Magnésium. Le rutabaga bouilli est une source de magnésium, tandis que le rutabaga cru en est une source pour la femme seulement. Le magnésium participe au développement osseux, à la construction des protéines, aux actions enzymatiques, à la contraction musculaire, à la santé dentaire et au fonctionnement du système immunitaire. Il joue aussi un rôle dans le métabolisme de l’énergie et dans la transmission de l’influx nerveux.

Source Potassium. Le rutabaga est une source de potassium. Dans l’organisme, le potassium sert à équilibrer le pH du sang et à stimuler la production d’acide chlorhydrique par l’estomac, favorisant ainsi la digestion. De plus, il facilite la contraction des muscles, incluant le coeur, et participe à la transmission de l’influx nerveux.

Source Fer. Le rutabaga bouilli est une source de fer pour l’homme seulement. Chaque cellule du corps contient du fer. Ce minéral est essentiel au transport de l’oxygène et à la formation des globules rouges dans le sang. Il joue aussi un rôle dans la fabrication de nouvelles cellules, d’hormones et de neurotransmetteurs (messagers dans l’influx nerveux). Il est à noter que le fer contenu dans les aliments d’origine végétale est moins bien absorbé par l’organisme que le fer contenu dans les aliments d’origine animale. L’absorption du fer des végétaux est toutefois favorisée lorsque consommé avec certains nutriments, telle la vitamine C.

Source Manganèse. Le rutabaga est une source de manganèse tandis que le navet cru en est une source pour la femme seulement. Le manganèse agit comme cofacteur de plusieurs enzymes qui facilitent une douzaine de différents processus métaboliques. Il participe également à la prévention des dommages causés par les radicaux libres.

Source Cuivre. Le navet cru est une source de cuivre. En tant que constituant de plusieurs enzymes, le cuivre est nécessaire à la formation de l’hémoglobine et du collagène (protéine servant à la structure et à la réparation des tissus) dans l’organisme. Plusieurs enzymes contenant du cuivre contribuent également à la défense du corps contre les radicaux libres.

Source Vitamine B1. Le rutabaga est une source de vitamine B1. Appelée aussi thiamine, cette vitamine fait partie d'un coenzyme nécessaire à la production d'énergie principalement à partir des glucides que nous ingérons. Elle participe aussi à la transmission de l'influx nerveux et favorise une croissance normale.

Source Vitamine B6. Le rutabaga est une source de vitamine B6. Aussi appelée pyridoxine, cette vitamine fait partie de coenzymes qui participent au métabolisme des protéines et des acides gras ainsi qu’à la synthèse (fabrication) des neurotransmetteurs (messagers dans l’influx nerveux). Elle contribue également à la fabrication des globules rouges et leur permet de transporter davantage d’oxygène. La vitamine B6 est aussi nécessaire à la transformation du glycogène en glucose et elle contribue au bon fonctionnement du système immunitaire. Enfin, cette vitamine joue un rôle dans la formation de certaines composantes des cellules nerveuses et dans la modulation de récepteurs hormonaux.

Source Vitamine C. Le navet et le rutabaga sont des sources de vitamine C. Le rôle que joue la vitamine C dans l’organisme va au-delà de ses propriétés antioxydantes; elle contribue aussi à la santé des os, des cartilages, des dents et des gencives. De plus, elle protège contre les infections, favorise l’absorption du fer contenu dans les végétaux et accélère la cicatrisation.


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