06 octobre 2015

La sante visuelle de l'enfant



 

Quelques faits :

  • À l’âge scolaire, 1 enfant sur 4 présente des problèmes visuels.
  • 61 % des parents canadiens pensent à tort pouvoir déceler les problèmes visuels de leur enfant.
  • Dès la naissance, l’enfant apprend et communique par le regard. D’ailleurs, tout au long de sa vie, 80 % de son apprentissage passera par l’acquisition d’informations par la vue.
  • Selon des études nationales :
    •  En 4e  et 5e année du primaire, les enfants passent 54 % de leur temps en vision de près à lire et écrire, puis 21 % de leur temps à faire la transition entre la vision de loin et de près.
    • 20 à 25 % des enfants entre 5 à 14 ans ont des problèmes visuels divers requérant un traitement par un optométriste (ou ophtalmologiste). Cette prévalence augmente à plus de 30 % chez les adolescents âgés de 15 à 19 ans.
  • L'examen oculovisuel est couvert par la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ) pour les enfants de 0 à 17 ans.

Vision et problèmes d’apprentissage

Selon plusieurs études, il existe un lien direct entre les difficultés visuelles et le décrochage scolaire. La vision étant à la base de l’apprentissage de l’enfant, il est recommandé d’effectuer un examen oculovisuel annuellement pour les enfants de 6 à 18 ans.


Les problèmes de vision influencent non seulement le développement de l’enfant, mais aussi son adaptation et sa réussite scolaire. Parmi les élèves du niveau primaire, les problèmes les plus souvent décelés sont liés à l’acuité visuelle, à l’état de la réfraction (myopie et hypermétropie), à la coordination oculaire ainsi qu’à la performance visuelle (mouvement des yeux et mise à foyer). La prévalence de ces problèmes augmente avec l’âge. Ces problèmes visuels sont souvent chroniques et requièrent des soins de la vue périodiques afin d’améliorer et de maintenir la performance visuelle.

Bien que la vision joue un rôle important au niveau de la réussite scolaire, seulement le tiers des enfants sont examinés par l’optométriste avant l’entrée à l’école, et ce, même si le coût de l’examen est couvert par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) pour les enfants de moins de 18 ans.

Dépistage des problèmes visuels  chez l’enfant
Près du quart des enfants de moins de 6 ans ont un problème visuel, alors que seulement le tiers d’entre eux consultent annuellement un optométriste (ou ophtalmologiste). Dès l’âge de 6 ans, l’examen oculovisuel de l’enfant est très similaire à celui de l’adulte ainsi que les traitements.

En effet, lorsqu’un problème visuel est découvert, il est généralement traité par des lentilles ophtalmiques (lunettes avec prescription), des exercices visuels (orthoptie) et même parfois par chirurgie. Il importe cependant que le traitement soit effectué le plus tôt possible, puisque, tout retard peut conduire au développement d’un œil amblyope (œil paresseux)  ou des anomalies de la vision binoculaire (comme l’absence d’une bonne vision en trois dimensions).

Il est recommandé de faire examiner la vision d’un enfant par un optométriste selon le calendrier suivant :
  • Vers l’âge de 6 mois
  • Vers l’âge de 3 ans
  • Avant l’entrée à l’école
  • Chaque année, de 6 à 18 ans.

Si l’enfant présente un développement visuel normal. Toutefois, si l’enfant présente une condition visuelle particulière ou à risque, les suivis pourraient être faits plus régulièrement et des tests plus approfondis pourraient être requis.

Signes à surveiller chez l’enfant :
  • Ne suit pas le développement visuel anticipé.  Par exemple, ses yeux demeurent non coordonnés après l’âge d’un an ;
  • Cligne souvent des yeux, plisse le front ou se frotte les yeux;
  • Est très sensible à la lumière et ses yeux larmoient beaucoup;
  • Se cache un œil pour regarder, il fixe un point en tournant la tête;
  • Est inconfortable si l’un de ses yeux est caché, mais ne réagit pas si l’autre l’est;
  • Se cogne souvent et a de la difficulté à s’orienter;
  • A un œil qui semble dévier.

Facteurs de risques nécessitant une attention particulière :
  • Malnutrition ou carence alimentaire de la mère durant la grossesse;
  • Naissance prématurée ou bébé de petit poids à la naissance;
  • Enfant qui ne suit pas la courbe de développement physique normale;
  • Oxygénation intensive à la suite d’une carence grave à la naissance;
  • Antécédents familiaux de rétinoblastome, de cataracte congénitale ou de désordre génétique;
  • Infection de la mère durant la grossesse (rubéole, toxoplasmose, MTS, herpès, cytomégalovirus, VIH, etc.);
  • Détresse fœtale à la naissance, faible indice Apgar;
  • Maladie du système nerveux central (épilepsie, etc.);
  • Problème important de réfraction des parents (forte myopie, hypermétropie ou astigmatisme);
  • Prise de médication avec effets secondaires oculaires.

Autres recommandations pour le bon développement de la vision chez l’enfant :
  • Lorsque l’enfant écoute la télévision, il doit demeurer dans une position assise, à une distance d’au moins deux mètres de l’écran. Lorsque celui-ci utilise l’ordinateur, une distance de 55 à 65 cm est requise, selon le format de l’écran.
  • Les activités de près, comme la lecture, les casse-têtes et le bricolage, devraient être effectuées à une distance d’au moins 30 à 40 centimètres, soit l’équivalent de la distance entre le coude et la phalange médiane du majeur. Comme pour bien d’autres activités, c’est souvent l’abus qui est source de stress et de fatigue pour l’œil. Une pause régulière de 20 secondes, à regarder à l’infini (plus de 20 pieds de distance), toutes les 20 minutes, est une bonne façon d’éviter le développement de problèmes visuels.
  • Augmenter les activités physiques, à l’extérieur, est reconnu comme un moyen de réduire le risque d’apparition ou de progression de la myopie. Il faut donc encourager les enfants à aller jouer dehors.

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