30 septembre 2014

Journee mondiale des sourds

Et si on profitait de cette journee pour parler prevention et depistage!

 Dans le cas d’une surdité profonde, il faut parfois attendre 18 mois pour comprendre que l’enfant a un problème.
Dans le cas de surdité moyenne : jusqu’à 36 mois. Or, pendant tout ce temps, où l’on ne comprend pas vraiment de quoi souffre l’enfant, celui-ci développe des troubles de la relation. Et il n’est pas rare que les parents fassent le parcours du combattant avec des avis faussement rassurants, avant d’arriver chez l’ORL.

Ce genre d’expérience peut marquer à jamais la personnalité d’un enfant. Pendant des mois, il aura été regardé par son entourage, comme un enfant à problème, un enfant différent, voire même comme un enfant retardé. Alors, quand on sait que le dépistage n’est qu’un test d’à peine 5 minutes dans des bonnes conditions de calme et parfaitement indolore, il est urgent qu’il soit systématisé dans toutes les maternités en France.


L’idéal, bien sûr, est de pouvoir dépister le plus tôt possible une surdité. Plus le temps passe, et plus le retentissement du handicap augmente.

> L’examen néonatal. Toutes les maternités ne le font pas encore systématiquement, mais dans un futur proche, elles effectueront ce dépistage. C’est alors à vous ou à votre médecin généraliste ou au pédiatre, d’y penser et de le faire pratiquer le plus vite possible chez un ORL.
L’examen s’effectue au calme (c’est-à-dire après une tétée, quand l’enfant est à moitié endormi). Les pleurs peuvent brouiller le test.
Deux tests de dépistage sont possibles :
1 - La technique des oto-émissions acoustiques provoquées (OEAP). Cette technique permet de mesurer objectivement la qualité de la cochlée, l’organe d’audition de l’oreille interne.
Une petite sonde est introduite dans l’oreille du bébé. Un son est envoyé, jusqu’à 30 db. La réponse de l’oreille interne est enregistrée.

2 - Les Potentiels Evoqués Auditifs automatisé PEAa
Un casque envoie un son de 35 db dans les oreilles du bébé. On recueille grâce à des électrodes de surface l’activité des cellules de l’oreille interne et du début du nerf auditif.

Si, après deux tests de dépistage, il s’avère qu’aucune réaction n’est enregistrée, alors vous serez adressée à un Centre de Diagnostic et d’Organisation de la prise en charge de la Surdité (CDOS).
Un ORL spécialisé en surdité effectuera une audiométrie comportementale du bébé.
Avec des premiers tests simples, on pourra utiliser des tambourins, des cloches, un sifflet, en prenant garde qu’ils se trouvent bien hors du champ de vision de l’enfant.
Des tests au casque ou au vibreur sont aussi pratiqués, en regardant les réactions du bébé.

> En cas de doute, l’ORL pourra pratiquer des tests d’audiométrie objectives, comme le PEA (Potentiel Evoqué Auditif). Il s’agit d’une sorte d’électro-encéphalographie. Un signal électrique est produit par le système nerveux, en réponse à l’écoute d’un son.
Cela permet de :
- déterminer le seuil d’audition sur les aigus,
- confirmer une surdité,
- diagnostiquer une atteinte de la cochlée,
- d’avoir un début de tracé neurologique
 Les parents et le médecin peuvent parfaitement passer à côté d’une surdité. Si aucun dépistage n’a été effectué à la naissance, l’entourage ignore le handicap de l’enfant.

Alors quels signes peuvent alerter d'une surdité ? Les parents constatent que l'enfant est difficile, peureux, parfois insupportable...
L'enfant souffre d’un retard, aussi bien au niveau du langage, qu’au niveau de la socialisation. L'enfant peut également avoir un retard psychomoteur avec retard de tenue de tête, retard de la position assise, et retard de la marche (une atteinte de l’oreille interne peut provoquer des troubles de l’équilibre).


Les signes qui doivent alerter :
- L’absence de réaction d’un nourrisson aux bruits et à la voix.
- L’arrêt du babil après six mois (jusqu’à six mois, le bébé sourd babille, comme les autres... puis, privé du plaisir de s’entendre, il s’arrête).
- Un retard de langage et des émissions vocales incontrôlées.
- Des troubles du comportement : agressivité, colères, isolement...

La déficience auditive de l’enfant : attention aux faux tests !
Ces enfants, on le sait, compensent leur handicap en développant leurs autres sens. C’est ainsi que certains parents, ayant un doute, vont effectuer des petits tests et vont partir sur une fausse piste.
Par exemple, faire claquer une porte : ce n’est pas au bruit que l’enfant va réagir, mais au changement de lumière. Mais il aura réagi, et les parents pourront (faussement) en déduire qu’il a entendu le claquement de la porte.
Frapper des mains : il tourne la tête en direction des mains, mais ce n’est pas au bruit qu’il réagit, mais au vent produit, etc

Devant toute surdité, il est important de donner une information claire et précise aux parents sur les choix éducatifs possibles pour leur enfant.
- éducation en Langue des Signes LSF pure (gestuel et français écrit).
- bilinguisme avec LSF (signes, français oral et écrit).
90% des enfants sourds naissent dans des familles d’entendants. Les parents désirent communiquer à l’oral avec leurs enfants, même si quelques signes sont toujours utilisés chez le jeune enfant pour favoriser la communication.

Le traitement nécessite la mise en place d'un appareillage et d'une prise en charge orthophonique.


Quel appareil ?
On peut le mettre en place dès l’âge de quatre à six mois. L’appareil ou la prothèse va permettre d’amplifier les sons. C’est-à-dire que, tout à coup, pour l’enfant, les bruits vont devenir signifiants. Ils vont prendre du sens.
En cas de surdité moyenne ou sévère, l'enfant percevra la parole, et découvrira sa propre voix. Si le diagnostic est effectué suffisamment tôt, et si l’enfant est appareillé suffisamment tôt, il pourra donc parler normalement. L’appareil doit être porté toute la journée et faire partie intégrante de l’enfant. Il s’agit d’un contour d’oreille.

Et, si, souvent, les personnes âgées ont du mal avec ce type d’appareil, les enfants le supportent d’autant mieux qu’ils découvrent tous les bruits, les sons, les paroles qui les entourent.
> L’implant cochléaire :
En cas de gain insuffisant des prothèses auditives, on pourra proposer un implant cochléaire aux enfants dont les parents ont choisi une éducation auditive.
On place dans l’oreille interne lésée, des électrodes qui vont stimuler directement nerf auditif.
Il est composé de 2 parties :
- La partie externe en contour d’oreille qui capte le son et le transforme grâce au processeur en signal électrique.
- La partie interne avec un récepteur sous-cutané, et l’électrode mise en place dans la cochlée.
Il s’agit d’une intervention chirurgicale. La durée d’hospitalisation excède rarement 2 jours.

La prise en charge orthophonique
Même appareillé, même avec un implant cochléaire, votre enfant va avoir besoin d’une rééducation intensive. Il va devoir apprendre à parler, à lire sur les lèvres et, éventuellement, à apprendre la langue des signes.
Toute cette éducation, à laquelle vous allez participer, relève du travail de l’orthophoniste. Cela fait partie du traitement. Il s’agit d’apprendre à votre enfant à utiliser au maximum ses capacités auditives, en s’aidant des mouvements du corps, des lèvres

Dans le cas d’une surdité profonde, il faut parfois attendre 18 mois pour comprendre que l’enfant a un problème.
Dans le cas de surdité moyenne : jusqu’à 36 mois. Or, pendant tout ce temps, où l’on ne comprend pas vraiment de quoi souffre l’enfant, celui-ci développe des troubles de la relation. Et il n’est pas rare que les parents fassent le parcours du combattant avec des avis faussement rassurants, avant d’arriver chez l’ORL.

Ce genre d’expérience peut marquer à jamais la personnalité d’un enfant. Pendant des mois, il aura été regardé par son entourage, comme un enfant à problème, un enfant différent, voire même comme un enfant retardé. Alors, quand on sait que le dépistage n’est qu’un test d’à peine 5 minutes dans des bonnes conditions de calme et parfaitement indolore, il est urgent qu’il soit systématisé dans toutes les maternités en France.

 

L’idéal, bien sûr, est de pouvoir dépister le plus tôt possible une surdité. Plus le temps passe, et plus le retentissement du handicap augmente.

> L’examen néonatal. Toutes les maternités ne le font pas encore systématiquement, mais dans un futur proche, elles effectueront ce dépistage. C’est alors à vous ou à votre médecin généraliste ou au pédiatre, d’y penser et de le faire pratiquer le plus vite possible chez un ORL.
L’examen s’effectue au calme (c’est-à-dire après une tétée, quand l’enfant est à moitié endormi). Les pleurs peuvent brouiller le test.
Deux tests de dépistage sont possibles :
1 - La technique des oto-émissions acoustiques provoquées (OEAP). Cette technique permet de mesurer objectivement la qualité de la cochlée, l’organe d’audition de l’oreille interne.
Une petite sonde est introduite dans l’oreille du bébé. Un son est envoyé, jusqu’à 30 db. La réponse de l’oreille interne est enregistrée.

2 - Les Potentiels Evoqués Auditifs automatisé PEAa
Un casque envoie un son de 35 db dans les oreilles du bébé. On recueille grâce à des électrodes de surface l’activité des cellules de l’oreille interne et du début du nerf auditif.

Si, après deux tests de dépistage, il s’avère qu’aucune réaction n’est enregistrée, alors vous serez adressée à un Centre de Diagnostic et d’Organisation de la prise en charge de la Surdité (CDOS).
Un ORL spécialisé en surdité effectuera une audiométrie comportementale du bébé.
Avec des premiers tests simples, on pourra utiliser des tambourins, des cloches, un sifflet, en prenant garde qu’ils se trouvent bien hors du champ de vision de l’enfant.
Des tests au casque ou au vibreur sont aussi pratiqués, en regardant les réactions du bébé.

> En cas de doute, l’ORL pourra pratiquer des tests d’audiométrie objectives, comme le PEA (Potentiel Evoqué Auditif). Il s’agit d’une sorte d’électro-encéphalographie. Un signal électrique est produit par le système nerveux, en réponse à l’écoute d’un son.
Cela permet de :
- déterminer le seuil d’audition sur les aigus,
- confirmer une surdité,
- diagnostiquer une atteinte de la cochlée,
- d’avoir un début de tracé neurologique
Devant toute surdité, il est important de donner une information claire et précise aux parents sur les choix éducatifs possibles pour leur enfant.
- éducation en Langue des Signes LSF pure (gestuel et français écrit).
- bilinguisme avec LSF (signes, français oral et écrit).
90% des enfants sourds naissent dans des familles d’entendants. Les parents désirent communiquer à l’oral avec leurs enfants, même si quelques signes sont toujours utilisés chez le jeune enfant pour favoriser la communication.

Le traitement nécessite la mise en place d'un appareillage et d'une prise en charge orthophonique.


Quel appareil ?
On peut le mettre en place dès l’âge de quatre à six mois. L’appareil ou la prothèse va permettre d’amplifier les sons. C’est-à-dire que, tout à coup, pour l’enfant, les bruits vont devenir signifiants. Ils vont prendre du sens.
En cas de surdité moyenne ou sévère, l'enfant percevra la parole, et découvrira sa propre voix. Si le diagnostic est effectué suffisamment tôt, et si l’enfant est appareillé suffisamment tôt, il pourra donc parler normalement. L’appareil doit être porté toute la journée et faire partie intégrante de l’enfant. Il s’agit d’un contour d’oreille.

Et, si, souvent, les personnes âgées ont du mal avec ce type d’appareil, les enfants le supportent d’autant mieux qu’ils découvrent tous les bruits, les sons, les paroles qui les entourent.
> L’implant cochléaire :
En cas de gain insuffisant des prothèses auditives, on pourra proposer un implant cochléaire aux enfants dont les parents ont choisi une éducation auditive.
On place dans l’oreille interne lésée, des électrodes qui vont stimuler directement nerf auditif.
Il est composé de 2 parties :
- La partie externe en contour d’oreille qui capte le son et le transforme grâce au processeur en signal électrique.
- La partie interne avec un récepteur sous-cutané, et l’électrode mise en place dans la cochlée.
Il s’agit d’une intervention chirurgicale. La durée d’hospitalisation excède rarement 2 jours.

La prise en charge orthophonique
Même appareillé, même avec un implant cochléaire, votre enfant va avoir besoin d’une rééducation intensive. Il va devoir apprendre à parler, à lire sur les lèvres et, éventuellement, à apprendre la langue des signes.
Toute cette éducation, à laquelle vous allez participer, relève du travail de l’orthophoniste. Cela fait partie du traitement. Il s’agit d’apprendre à votre enfant à utiliser au maximum ses capacités auditives, en s’aidant des mouvements du corps, des lèvres.

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