Mais parler de depression, surveiller les signes avant-coureurs..personne n'est a l'abris.
Le suicide…
C’est
un mot de 7 lettres, un mot tabou qu’on ne doit pas prononcer (encore
aujourd’hui). Un mot qui fait peur et dont on ne veut surtout pas
entendre parler.
Est-ce par lâcheté? Est-ce par courage ou manque de courage? Est-ce par faiblesse?
Est-ce par paresse? Est-ce simplement parce qu’on ne veut pas assez s’en sortir?
Est-ce par paresse? Est-ce simplement parce qu’on ne veut pas assez s’en sortir?
NON, le
suicide est une solution définitive pour mettre fin à une souffrance
psychologique ou physique jugée intolérable. Le suicide s’explique par
le manque de solution pour arrêter de souffrir.
En
effet, la souffrance n’est pas normale, personne n’aime souffrir. Au
début du processus qui peut mener vers le suicide, la personne qui
souffre va tout faire pour « s’en sortir » et arrêter de souffrir.
Malheureusement, il peut arriver des situations dans la vie ou plus on
essaie et moins ça fonctionne (et plus la souffrance augmente).
Donc,
après avoir épuisé sa « banque de solutions », le suicide apparaît, aux
yeux de la personne souffrante, comme étant la seule possibilité qu’il
lui reste pour enfin cesser de souffrir. Puisque toutes les autres
solutions essayées n’ont pas réussi à amener le bien-être tant souhaité,
le suicide l’apportera définitivement.
Voici quelques façons de prévenir le suicide chez nos enfants :
Leur faire prendre conscience des ressources qui les entourent:
Parents, amis, professeur, coach, personnel de l’école, organismes,
etc. Les enfants n’ont pas l’expérience ni la connaissance des adultes.
Face à une situation qui les fait souffrir, ils sont moins bien
«équipés» que nous. Leur banque de ressources ou de solutions est moins
bien garnie que la nôtre.
Un petit exercice à faire:
- Prenez une feuille et faites-y trois colonnes. Nommez-les respectivement: Famille, amis et autres.
- Demandez à votre enfant de remplir les colonnes avec les noms des gens ou des organismes à qui il peut demander de l’aide s’il en ressent besoin.
- Regardez cette liste. Donnez-vous comme objectif de lui faire prendre conscience des noms manquants et faites-lui refaire l’exercice dans 6 mois, par exemple.
Ne vous moquez par de leurs « petits problèmes d’enfant » :
Par exemple, votre enfant a de la peine parce que son ami ne lui parle
plus? Rassurez-le, réconfortez-le et aidez-le à trouver sa façon de
régler la situation. Si ça ne réussit pas du premier coup, encouragez sa
persévérance faite lui « voir » d’autres moyens.
Contrôlez vos émotions.
Ne fermez pas la porte à la communication avant même de l’avoir
ouverte. Si votre enfant arrive à la maison avec son manteau neuf tout
déchiré, au lieu de piquer une colère, renseignez-vous. Ce n’est qu’un
manteau après tout! Si vous restez calme, il sera en mesure de vous
expliquer son accident ou, au contraire, de vous raconter qu’une gang de
copains l’a bousculé durant la récréation. En voulant s’enfuir, son
manteau a déchiré parce que l’un d’eux le retenait. Cette version change
bien des choses n’est-ce pas? Est-ce un début d’intimidation, une
simple chicane? À vous d’y voir.
Portez attention et investiguez tout changement radical dans le comportement de votre enfant.
Il s’isole de plus en plus. Il n’a plus d’amis. Ce sont des signes que
votre enfant a peut-être besoin d’aide. L’isolement ne favorise pas la
résolution d’un problème.
Le contraire est tout aussi inquiétant.
Par exemple, il semble s’être complètement remis d’une dépression du
jour au lendemain. En effet, la personne suicidaire, lorsqu’elle accepte
le suicide comme étant LA solution qu’il lui faut, en vient à être en
paix avec elle-même. Sa décision est prise. Elle sait : quand, où, et
comment elle passera aux actes. Elle peut donc « préparer son départ »,
elle organise ses affaires. Elle est en paix avec sa décision et sait
que la souffrance s’arrêtera.
Offrez-leur la possibilité de participer à des activités parascolaires :
en effet, une étude menée en novembre 2006 par Laura Armstrong, de
l’Université d’Ottawa, conclue que la participation à des activités
extrascolaires constructives semble réduire le risque de suicide aussi
bien chez les adolescents que chez les adolescentes vivant en milieu
rural. Les recherches de Mme Armstrong soulignent l’importance de
fournir aux adolescents l’occasion de participer à des activités
parascolaires. Ces activités permettent à votre enfant d’agrandir son
réseau social et son cercle d’amis.
Portez attention aux messages tels que :
- « J’en ai pas pour longtemps. »
- « Tiens, je te donne ça (objet précieux aux yeux du donnant). J’en aurai plus de besoin. »
- « Quand je serai plus là. »
- « Je pars. J’pars quelque part, t’as pas besoin de savoir où. »
- « Ça va se régler ou se terminer bientôt. »
- « Ben c’est ça! De toute manière je vais m’en aller comme ça vous allez être débarrassé »
- « J’ai mal dans ma tête, dans mon corps. Ça va pas bien.»
- «J’ai pu le goût de (vivre, de continuer…)»
Trop souvent, ces messages seront dits
lors de périodes de conflit ou d’argumentation vives. Le cas échéant,
ils ne seront pas faciles à «entendre». Ce n’est pas parce que vous les
entendez une fois qu’un suicide viendra. Ces phrases devraient agir
comme signal d’alarme. Posez des questions, ne laissez pas passer.
Le contrat de non-suicide :
Si malgré tout, votre enfant adopte un comportement suicidaire, vous
pouvez passer un contrat verbal de non-suicide avec lui. Il s’agit
d’obtenir sa parole qu’il ne passera jamais à l’acte avant d’avoir parlé
avec quelqu’un.
Dans le doute, consultez. Voici une liste des principaux organismes qui peuvent vous venir en aide.
-
Suicide Action Montréal (SAM) 514-723-4000 ou le 1-866-APPELLE
-
Tel-jeunes 1-800-263-2266 http://www.teljeunes.com/
-
Gay écoute 514-866-0103 ou 1-888-505-1010 aide@gayecoute.orgAuteur: Caroline Seguin
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