09 septembre 2014

Journee mondiale de la prevention du suicide

Un sujet un peu delicat, surtout avec les enfants.
Mais parler de depression, surveiller les signes avant-coureurs..personne n'est a l'abris.

 Le suicide…

C’est un mot de 7 lettres, un mot tabou qu’on ne doit pas prononcer (encore aujourd’hui). Un mot qui fait peur et dont on ne veut surtout pas entendre parler. 
Est-ce par lâcheté? Est-ce par courage ou manque de courage? Est-ce par faiblesse?
Est-ce par paresse? Est-ce simplement parce qu’on ne veut pas assez s’en sortir?
NON, le suicide est une solution définitive pour mettre fin à une souffrance psychologique ou physique jugée intolérable. Le suicide s’explique par le manque de solution pour arrêter de souffrir.
En effet, la souffrance n’est pas normale, personne n’aime souffrir. Au début du processus qui peut mener vers le suicide, la personne qui souffre va tout faire pour « s’en sortir » et arrêter de souffrir. Malheureusement, il peut arriver des situations dans la vie ou plus on essaie et moins ça fonctionne (et plus la souffrance augmente).
Donc, après avoir épuisé sa « banque de solutions », le suicide apparaît, aux yeux de la personne souffrante, comme étant la seule possibilité qu’il lui reste pour enfin cesser de souffrir. Puisque toutes les autres solutions essayées n’ont pas réussi à amener le bien-être tant souhaité, le suicide l’apportera définitivement.
Voici quelques façons de prévenir le suicide chez nos enfants :
Leur faire prendre conscience des ressources qui les entourent: Parents, amis, professeur, coach, personnel de l’école, organismes, etc. Les enfants n’ont pas l’expérience ni la connaissance des adultes. Face à une situation qui les fait souffrir, ils sont moins bien «équipés» que nous. Leur banque de ressources ou de solutions est moins bien garnie que la nôtre.
Un petit exercice à faire:
  • Prenez une feuille et faites-y trois colonnes. Nommez-les respectivement: Famille, amis et autres.
  • Demandez à votre enfant de remplir les colonnes avec les noms des gens ou des organismes à qui il peut demander de l’aide s’il en ressent besoin.
  • Regardez cette liste.  Donnez-vous comme objectif de lui faire prendre conscience des noms manquants et faites-lui refaire l’exercice dans 6 mois, par exemple.
Ne vous moquez par de leurs « petits problèmes d’enfant » : Par exemple, votre enfant a de la peine parce que son ami ne lui parle plus? Rassurez-le, réconfortez-le et aidez-le à trouver sa façon de régler la situation. Si ça ne réussit pas du premier coup, encouragez sa persévérance faite lui « voir » d’autres moyens.
Contrôlez vos émotions. Ne fermez pas la porte à la communication avant même de l’avoir ouverte. Si votre enfant arrive à la maison avec son manteau neuf tout déchiré, au lieu de piquer une colère, renseignez-vous. Ce n’est qu’un manteau après tout! Si vous restez calme, il sera en mesure de vous expliquer son accident ou, au contraire, de vous raconter qu’une gang de copains l’a bousculé durant la récréation. En voulant s’enfuir, son manteau a déchiré parce que l’un d’eux le retenait. Cette version change bien des choses n’est-ce pas? Est-ce un début d’intimidation, une simple chicane? À vous d’y voir.
Portez attention et investiguez tout changement radical dans le comportement de votre enfant. Il s’isole de plus en plus. Il n’a plus d’amis. Ce sont des signes que votre enfant a  peut-être besoin d’aide. L’isolement ne favorise pas la résolution d’un problème.
Le contraire est tout aussi inquiétant. Par exemple, il semble s’être complètement remis d’une dépression du jour au lendemain. En effet, la personne suicidaire, lorsqu’elle accepte le suicide comme étant LA solution qu’il lui faut, en vient à être en paix avec elle-même. Sa décision est prise. Elle sait : quand, où, et comment elle passera aux actes. Elle peut donc « préparer son départ »,  elle organise ses affaires. Elle est en paix avec sa décision et sait que la souffrance s’arrêtera.
Offrez-leur la possibilité de participer à des activités parascolaires : en effet, une étude menée en novembre 2006 par Laura Armstrong, de l’Université d’Ottawa, conclue que la participation à des activités extrascolaires constructives semble réduire le risque de suicide aussi bien chez les adolescents que chez les adolescentes vivant en milieu rural. Les recherches de Mme Armstrong soulignent l’importance de fournir aux adolescents l’occasion de participer à des activités parascolaires. Ces activités permettent à votre enfant d’agrandir son réseau social et son cercle d’amis.
Portez attention aux messages tels que :
  • « J’en ai pas pour longtemps. »
  • « Tiens, je te donne ça (objet précieux aux yeux du donnant). J’en aurai plus de besoin. »
  • « Quand je serai plus là. »
  • « Je pars. J’pars quelque part, t’as pas besoin de savoir où. »
  • « Ça va se régler ou se terminer bientôt. »
  • « Ben c’est ça! De toute manière je vais m’en aller comme ça vous allez être débarrassé »
  • « J’ai mal dans ma tête, dans mon corps. Ça va pas bien.»
  • «J’ai pu le goût de (vivre, de continuer…)»
Trop souvent, ces messages seront dits lors de périodes de conflit ou d’argumentation vives. Le cas échéant, ils ne seront pas faciles à «entendre». Ce n’est pas parce que vous les entendez une fois qu’un suicide viendra. Ces phrases devraient agir comme signal d’alarme. Posez des questions, ne laissez pas passer.
Le contrat de non-suicide : Si malgré tout, votre enfant adopte un comportement suicidaire, vous pouvez passer un contrat verbal de non-suicide avec lui. Il s’agit d’obtenir sa parole qu’il ne passera jamais à l’acte avant d’avoir parlé avec quelqu’un.
Dans le doute, consultez. Voici une liste des principaux organismes qui peuvent vous venir en aide.
  • Suicide Action Montréal (SAM) 514-723-4000  ou le 1-866-APPELLE
  • Tel-jeunes 1-800-263-2266  http://www.teljeunes.com/
  • Gay écoute   514-866-0103 ou 1-888-505-1010  aide@gayecoute.org
     
    Auteur: Caroline Seguin

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